Le logement que vous occupez vous paraît en mauvais état, dégradé, dangereux…
Logement non-décent, insalubre, en situation de péril : ces différents termes recouvrent des réalités d’habitat dégradé différentes.
Les démarches pour obtenir la remise en état de votre logement sont donc également différentes selon la situation dans laquelle vous êtes.
Vous ne trouvez pas l’information que vous souhaitez ?
Contactez un juriste (GRATUIT)
Le logement que vous occupez vous paraît en mauvais état, dégradé, dangereux…
Logement non-décent, insalubre, en situation de péril : ces différents termes recouvrent des réalités d’habitat dégradé différentes.
Les démarches pour obtenir la remise en état de votre logement sont donc également différentes selon la situation dans laquelle vous êtes.
Pour être loué (meublé ou non meublé), un logement doit obligatoirement être décent.
La décence s’apprécie par rapport à la conformité du logement, à des caractéristiques minimales de confort et d’équipement mais aussi de salubrité et de sécurité conformément au décret n°2002-120 du 30 janvier 2002.
Le recours du locataire
Le locataire d’un logement non décent doit demander une mise aux normes à son bailleur.
- Le locataire doit signaler au propriétaire les points de non-décence constatés dans le logement et lui demander d’y remédier.
- Lorsque le propriétaire n’est pas au courant, le locataire peut commencer par l’informer oralement, lors d’une rencontre ou d’un appel téléphonique. Il peut également lui envoyer une lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
Qu’est-ce qu’un logement décent ?
(Pour un modèle de courrier, cliquez ici)
- Si le propriétaire accepte de réaliser les travaux, il doit préciser par écrit (lettre recommandée avec accusé de réception) au locataire quels sont les travaux prévus et leur délai de réalisation.
- Si le propriétaire refuse de réaliser les travaux ou ne réagit pas au courrier du locataire, le locataire doit le mettre en demeure, par lettre recommandée avec accusé de réception de réaliser les travaux.
(Pour un modèle de courrier, cliquez ici)
Cette formalité est indispensable pour toutes les actions à mener ultérieurement. - En cas de refus, la Commission départementale de conciliation (CDC) peut être saisie.
Préfecture de Paris
Commission de conciliation des rapports locatifs
5, rue Leblanc
75911 PARIS CEDEX 15
- Le juge des contentieux de la protection est aussi compétent pour apprécier la situation. Il peut décider de travaux ou d’une réduction du loyer.
ATTENTION : un logement non-décent ne justifie par que le locataire cesse de payer son loyer.
► Pour consulter le décret du 30 janvier 2002, cliquez ici.
► Pour plus d’informations, contactez l’ADIL (01 42 79 50 50).
Qu’est-ce qu’un logement insalubre ?
L’insalubrité dépend de l’importance de la dégradation d’un logement et de ses effets sur la santé ou la sécurité des occupants : éclairement naturel, organisation intérieure, dimensions des pièces, peintures au plomb, humidité, aération des pièces, évacuation des eaux usées, électricité, gaz, chauffage…
Suivant l’importance des désordres, le dossier peut être :
- classé sans suite ;
- suivi dans le cadre d’une infraction au règlement sanitaire départemental ;
- objet d’un arrêté d’insalubrité : le Coderst (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques) rend un avis sur la situation.
IMPORTANT : Propriétaires et locataires peuvent demander à être entendus par le Coderst.
À l’issue du Coderst, le préfet prend un arrêté :
- Arrêté d’insalubrité remédiable : des travaux peuvent permettre de résorber l’insalubrité.
- Arrêté d’insalubrité irrémédiable : aucun moyen technique ne permet de remédier à l’insalubrité ou le coût en serait trop élevé.
Textes de référence : article L 1331-22 et suivants du Code de santé publique (CSP)
► Pour plus d’informations, contactez l’ADIL (01 42 79 50 50).